dimanche 22 septembre 2013

Allaiter au boulot : introduction

Comme je l’ai déjà écrit, allaiter était naturel pour moi… enfin je veux dire, l’idée d’allaiter son enfant était évidente (car bon l’allaitement en y réfléchissement moins d’une seconde, ce qui est parfois dure vu la fatigue, c’est naturel pour tout le monde). Mais je ne savais pas trop a quoi m’attendre en me lançant là dedans.

Au début de ma grossesse je me suis dit que j’allaiterais jusqu’à mon retour au boulot, après 3 mois donc. Mais une amie, en me passant du matériel pour le petit, m’a passé son tire lait de manière « naturel » comme ci cela allait de soi. Elle avait tiré son lait au travail pour ses deux enfants. Parallèlement à ça je lisais ce livre . Ce qui m’a amené à me renseigner sur l’allaitement et donc à me plonger dans le site de la leche league.

A la fin de ma grossesse je me disais que j’essayerais d’allaiter 6 mois… puis je me suis dit : jusqu’à ce qu’il rampe car après, c’est bizarre!

Après la naissance, l’allaitement c’est très très bien passé. Surtout par rapport à ce que certaines en disent / vivent : je n’ai jamais eu de crevasses, je n’ai jamais eu d’engorgement et la montée de lait c’est faite sans problème et sans aucune douleur ou besoin de mettre ma poitrine sous l’eau. Bref, très confortable !

La seule difficulté physique a été la mise au sein tout au début… Il m’a fallu un peu de temps à moi et mon petit koko pour que cela se fasse de manière naturelle. Le pire étant la nuit quand le sein était gonflé de lait. Mais au final tout c’est très bien passé.

Au cours de mes navigations sur internet j’ai découvert l’allaitement long. Bon, bien sûr, je connaissais un peu j’avais été mise au courant par le « scandale » de « Are You mum enough ? ». Mais j’étais choquée aussi … je trouvais ça bizarre, cette femme devait avoir un petit coté possessif. Mais en lisant des blogs et la leache league et surtout en vivant mon allaitement, mon point de vue c’est transformé. Je me suis dit que si je pouvais offrir un allaitement long à mon petit, c’était sans doute le meilleur cadeau que je pouvais lui faire !

J’ai donc entrepris les démarches pour pouvoir tirer mon lait au boulot. En Belgique, il faut prévenir son employeur deux mois au moins avant le début de la reprise du boulot. Ce fut fait. La loi impose d’avoir un local sympa permettant l’intimité, de nettoyer le matériel et de conserver le lait. Nous avons droit à 2x30 min /jour pour celles qui travaillent à plein temps.
Dans ma boîte le règlement d’ordre intérieure prévoit un local, ma chef me fait clairement comprendre que c’est ok pour elle (normal me direz vous mais il n’en vas pas ainsi dans toutes les boîtes). Bref tout s’annonce bien !

Peux avant de reprendre le boulot, je demande a mon adjoint de se renseigner sur ce « fameux local ». Il se renseigne et apprend… qu’il n’existe plus ! Cinq ans après sa mise en place, PERSONNE n’avait encore fait une demande pour y faire ses pauses allaitement. Comme ils étaient en manque de locaux, ils l’avait réaffecté !

Bon, en même temps je ne pouvais pas leur lancer la pierre mais quelle solution proposait-il ? Dans un premier temps… aucune. Mon adjoint se renseigna. On lui proposa que je le fasse dans les toilettes… En sachant qu’il n’y a pas de séparation homme/femme, que c’est dans une cage d’escalier, qu’il n’y as pas moyen de brancher son matériel, que « bonjour » les conditions d’hygiènes, etc. 

Il leur a gentiment expliqué que c’était inenvisageable et qu’ils devaient trouver une solution. On lui a alors dit que je pouvais le faire dans mon bureau. Il a alors répondu que nous partagions le même bureau… Il lui fut alors rétorqué : « Bah, vous pouvez mettre un paravent ! » Vraiment ? Oui, vraiment… Il a, à nouveau, insisté et là, la chef du service qui a ce domaine en charge, a pris les choses en main en remettant l’église au milieu du village : ils allaient trouver une solution correspondant aux besoins d’une pause allaitement. Cette femme a tout mis en œuvre pour que j’ai le local, que j’y ai accès facilement, que j’ai tout ce qu’il fallait. Ce n’était pas parfait mais c’était déjà très bien ! Je pouvais commencer mon aventure des pauses allaitement au boulot !

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